2020 :
Cela commence à devenir une habitude depuis quelques années, encore une fois nous n’avons pas eu vraiment d’hiver ; beaucoup d’eau par contre, ce qui était très positif au vu des manques passés.
En mars , le monde des hommes s’arrête confusément face au virus mais le soleil et un printemps chaud engagent de façon très précoce les bavardages du vivant. Heureusement en mai les changements adviennent, l’activité quotidienne reprend son cours et quelques belles averses évitent à la vigne de souffrir de sécheresse, ce qui ne l’empêche pas de garder beaucoup d’avance dans son développement, nous imaginions déjà récolter tout début septembre.
En début d’été les épisodes de pluie sont rares et espacés, aussi la pression du mildiou reste raisonnable.
Août est chaud et sec, cela précipite un peu plus le début des vendanges.
Cette année, et pour la première fois dans l’histoire du domaine, nous commençons à récolter au mois d’août. À ces dates, les maturités se précipitent bien plus que lorsque nous récoltons à la mi-septembre ou en octobre. Les journées sont longues, il y a beaucoup d’heures d’ensoleillement par jour et la chaleur tombe moins facilement la nuit.
Cela implique d’être capable de vendanger le domaine en deux semaines au lieu de trois habituellement. Ce fut le cas pour ce millésime, nous remercions la belle équipe qui a permis cela – une centaine de personnes dans les vignes et à la cave.
Cela fait trois années que les quêtes de maturité ont radicalement changé. Même s’il est toujours évidemment question de trouver la maturité optimale du fruit ; avant la préoccupation était d’avoir suffisamment de sucre et donc d’alcool pour accompagner une aromatique jugée pleine, désormais il s’agit de conserver la fraîcheur des jus tout en évitant une aromatique variétale.
En ce sens, 2020 est un très bel exemple de millésime d’équilibre, les jus sont concentrés et frais. Cette capacité à préserver à la fois l’éclat et la maturité, nous la devons aussi à nos sols vivants : apport de composts, non utilisation de désherbants sur l’ensemble du domaine depuis quinze ans, et à la situation de nos parcelles : elles se trouvent à une altitude relativement élevée, dans le paysage varié qui encadre Morogues (bois, prairies, ruisseaux, collines). C’est une véritable chance de pouvoir s’inscrire dans ce lieu.
Nous comptons sur vous pour partager nos vins.
En cette fin de millésime étrange, nous espérons que vous pourrez profiter des quelques possibilités de retrouvailles.
Nous souhaitons à tous une bonne année 2021.
Suivez notre actu !